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Prévention et santé au travail Attractivité Employabilité
Publié le 15 août 2016 Modifié le 27 juin 2023
Temps de lecture : 6 minutes

L’éco-responsabilité : un projet fédérateur au service des collectivités

L’éco-responsabilité est une approche globale de prise en compte des enjeux du développement durable. La mise en place de cette éco-responsabilité dans les collectivités territoriales permet de sensibiliser les agents et de réduire l’impact de l’organisation sur l’environnement.

L’éco-responsabilité, de quoi parle-t-on ?

S’il n’existe pas de définition formelle de l’éco-responsabilité, celle-ci peut toutefois être appréhendée de la façon suivante :

L’éco-responsabilité est une approche globale de prise en compte des enjeux du développement durable. […] Il s’agit non seulement de préserver l’environnement, mais également de contribuer à l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’à la réalisation d’économies budgétaires. Il s’agit également de convaincre les personnels des (…) collectivités, mais aussi l’ensemble des consommateurs de la nécessité d’adopter d’autres comportements au quotidien.
Définition informelle de l’éco-responsabilité

Les collectivités doivent ainsi limiter leurs impacts sur l’environnement en évoluant vers d’autres modes de consommation et en réduisant les gaspillages.

Collectivités, pourquoi s’engager dans une démarche éco-responsable ?

Les collectivités qui encouragent les pratiques éco-responsables s’engagent de fait dans un projet mobilisateur qui permet à chaque agent de s’impliquer individuellement et collectivement dans de nouvelles pratiques. Tout comme le domicile, le bureau est un lieu privilégié pour le développement de réflexes éco-responsables. Chaque jour, il est possible de réduire les impacts environnementaux d’un individu ou d’une activité, même lorsque celle-ci est partiellement ou totalement administrative.

ecorespons

Pour un agent, agir au travail en faveur de la préservation de l’environnement est d’abord une véritable opportunité de répondre à un enjeu sociétal fort, tout en préservant les valeurs du service public : respect de l’environnement, prise en compte de l’intérêt général et particulièrement des générations futures, réduction des inégalités, souci de bonne utilisation des moyens financiers, etc… Cela lui permet également de bénéficier d’un espace de travail plus sain et donc plus agréable (éclairages optimisés, réduction des bruits, généralisation de bonnes pratiques, etc.).

Enfin, la mise en place d’une telle démarche, bien que nécessitant un certain investissement financier et humain, reste raisonnablement coûteuse et permet a contrario de réduire certains types de dépenses en rationalisant les achats ou en diminuant sa consommation énergétique, par exemple.

Concrètement, quelles sont les opportunités d’action ?

L’eau, l’énergie, les déchets, les achats, le bruit, l’air, les transports sont autant de thématiques sur lesquelles peut porter une démarche éco-responsable. Le but est, en premier lieu, de déployer une  démarche solidaire, voire citoyenne, qui permette de préserver les ressources naturelles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Il s’agit de faire prendre conscience de l’importance d’une telle démarche, en s’appuyant sur plusieurs niveaux : l’agent, le service et la collectivité dans son ensemble. Ainsi, le projet ne saurait être une simple addition d’initiatives individuelles.

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Une vision stratégique transversale et commune est nécessaire pour permettre un pilotage efficace (amélioration continue).

Marie BEAUFILS
Consultante performance des organisations

Comment mobiliser et encourager ses agents à participer ?

La réussite du projet éco-responsable passe nécessairement par la création d’une équipe-projet pluridisciplinaire avec, à sa tête, un chef de projet clairement identifié. La  mise en place de relais au sein des services (« référents éco-responsabilité » par exemple) et la reconnaissance d’une hiérarchie porteuse et impliquée (élus et direction) sont autant d’autres facteurs clés de réussite.

Un projet éco-responsable peut porter sur tout ou partie des services d’une collectivité. Il peut d’ailleurs être utile, comme dans tout projet, d’entamer la démarche par un périmètre restreint, à étendre progressivement.

humain

Les étapes clés de la démarche

Concrètement, pour favoriser l’adhésion, il est préconisé de déployer la démarche en plusieurs étapes, chacune associant étroitement les agents, qu’ils soient directement ou indirectement concernés par le projet (agents des services visés, services supports, etc.) :

Il s’agit de collecter les informations concernant les exigences, les objectifs que la collectivité s’est préalablement fixée : pratiques et comportements des agents, coûts des consommations, des réparations, etc. Le but est ainsi de dresser un état des lieux du fonctionnement de la structure en identifiant les points forts et les axes d’amélioration.

L’objectif ici est de présenter la politique environnementale de l’établissement puis d’entretenir les connaissances et les pratiques des agents par des actions de sensibilisation et de formation. Une communication régulière en interne portant sur les résultats obtenus apportera une reconnaissance des efforts réalisés par les agents. Reconnaitre, valoriser, c’est maintenir la dynamique de la démarche et la motivation du collectif de travail concerné.

Il s’agit de communiquer sur la démarche, de présenter les objectifs et les enjeux à l’échelle de la collectivité, des services concernés et des agents. Il convient d’impliquer le plus grand nombre, de faire adhérer aux nouvelles pratiques. Les agents doivent devenir de véritables acteurs de la démarche. L’identification d’agents « moteurs » montrant l’exemple pourra d’ailleurs permettre d’engager plus facilement les actions au sein des services.

Les retours d’expérience intersites ou interservices sont aussi des pratiques à encourager. Dans tous les cas, ces temps de rencontre doivent permettre d’apporter les connaissances nécessaires à l’ensemble des agents pour que chacun puisse faire évoluer ses habitudes en profondeur.

Les résultats des actions déployées dans le cadre de la démarche (création d’outils, action de sensibilisation/formation des agents) doivent être mesurées et analysées régulièrement (a minima une fois par an). Ce suivi permet, le cas échéant, de réorienter ou réajuster les actions en cours et de mettre à jour, si nécessaire, des objectifs trop ou pas assez ambitieux.

Rester pragmatique pour obtenir des résultats positifs rapidement

Pour chacune de ces étapes, la collectivité peut notamment faire le choix d’être accompagnée par un organisme privé (cabinet de conseil) et/ou bénéficier de dispositifs nationaux de formation à l’éco-responsabilité.

Tout au long de la démarche, l’important pour la collectivité est de rester dans un système simple et pragmatique afin d’obtenir des résultats positifs visibles très rapidement. Cela encouragera les initiatives individuelles ou collectives les plus vertueuses et facilitera l’évolution de comportements potentiellement à bannir et souvent trop ancrés. Cela permettra aussi de mieux faire accepter les grandes orientations et les directives des décideurs.

Pour conclure, si une démarche d’éco-responsabilité organisée et connue de tous permet sans conteste de fédérer les agents autour d’un projet commun, elle promet en outre de démontrer l’exemplarité d’une collectivité à ses habitants et d’encourager, dans le même temps, les initiatives plus personnelles de chaque citoyen.

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